On m'a réveillé pendant le voyage pour me chuchoter : arrête de rêver
Mais un rêve est aussi un voyage, une évasion dans nos pensées
Souvent les voyages engendrent des rêves, puisque s'échapper attise le brasier
D'autres fois ils fleurissent dans nos rêves, dans l’exil de nos souhaits
Puis le temps détruit tous nos rêves qui demeurent insatisfaits
Comme ce temps avale, sans frontières, tout le temps non consommé
À espérer, ou à faire des promesses qui font mal, qui font couler
D'autres rêves liés à nos rêves quand l'envie est leur sujet
Mais mes rendez-vous avec un seul rêve se font plus fréquents, voire même recherchés
Je me presse de tailler en silence, mon châtiment bien mérité
Car je m’y accroche avec endurance, cerné d’une passion capable d’enflammer
Mon désir qui s’accroît dans l’absence, dans la crainte, dans le secret
En proie aux fantasmes qui me hantent et victime de mon péché
Je t’élève au pic de mes rêves mais tu ne sauras jamais
Que je me suis enivré de ton être dans la honte et la fierté
Et si tu ne demeures qu’un rêve, il me suffit de rêver